Un lien direct et profond se révèle dès le premier contact avec cette matière première, une affinité ressourçante s'accorde avec mes sens. Travailler avec la terre résonne en moi comme une évidence.
Une fois passée dans les tamis, la terre brute en ressort affinée et transformée en une sélection de grains finement récoltés comme une matière précieuse. Les pelles à la main, nous remplissons les bétonneuses devenues des terreuses où l'eau, la paille et la chaux se lient à la terre. Chaque élément du mélange est minutieusement dosé pour avoir la texture adaptée au système constructif des dômes, ces belles cavernes modernes.
Sous le soleil des Pyrénées, dans un vent violent et à tour de rôle, nous jouons les funambules sur la toiture pour remplir seau après seau les derniers sacs qui donnent forme à une cheminée. Les formes généreuses de ces toits peuvent laisser penser que leur construction est facile, pourtant remplir les sacs de terre demande force, habilité et patience.
Et une petite vidéo pour peaufiner le travail de chaque geste.
Sources texte : Matière en main, livre "Sandbag Shelter and eco-village" de Nader Khalili.
Photos, vidéos et croquis : Matière en main.
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